Parc animalier & de loisirs

Centre d’accueil

Le trafic animalier est l’un des plus importants au monde et implique la détention illégale de nombreux animaux sauvages, la plupart du temps dans des conditions inadaptées. Les autorités de contrôle tel que les douanes, la gendarmerie ou l’Office Français de la Biodiversité permettent de saisir chaque année des milliers d’individus à poils, plumes ou écailles. Il faut ensuite trouver un lieu d’accueil pour tous ces animaux : spécialisés dans la faune sauvage et exotique, habilité d’un point de vue législatif, les parcs zoologiques entrent ici en jeu. Au Parc de l’Auxois, nous accordons une importance toute particulière à cette fonction de centre d’accueil, également dans le cadre d’abandon des Nouveaux Animaux de Compagnie par des particuliers et lors de prélèvements dans la nature d’Espèces Exotiques Envahissantes.

Quelques exemples

Tortues à temps rouges

Plus connues sous l’appellation « tortues de Floride », elles furent vendues en masse dans les animaleries durant les années 80-90. Mais très voraces et à cause de leur croissance rapide, nombreuses furent relâchées dans la nature où aujourd’hui encore elles concurrencent les espèces locales et créent un déséquilibre écologique. Les tortues parvenant à être pêchées ou issus de particuliers ne souhaitant plus les garder sont accueillies dans un bassin dédié au parc de l’Auxois.

Autruches

Si elles s’ébattent aujourd’hui paisiblement dans l’une des vastes plaines du parc, certaines de nos autruches n’ont pas toujours eu la vie si douce. Pour cause, elles furent littéralement laissées à l’abandon sans eau ni nourriture dans une ferme d’élevage française contraint de cesser son activité. A tel point qu’elles arrivèrent très mal en point dans l’Auxois mais ont pu retrouver avec un peu de temps une bonne santé.

Tigres

S’il y a un cas particulièrement emblématique du sauvetage d’animaux sauvages, c’est celui de Venghaï qui, lorsqu’il n’était qu’un tigreau de quelques mois, vivait reclus chez des dealers de région parisienne. Outre l’aspect illégal de sa détention, il était enfermé dans une cave et n’en sortait que pour être exhibée lors de selfies payants. C’est l’association Tonga (www.association-tonga.com) du zoo de Saint Martin la Plaine qui a recueilli le jeune fauve et la sociabilisé avec ses congénères en le détachant progressivement de l’homme, avant qu’il ne rejoigne notre parc aux côtés de Mitsy. Cette tigresse a pour sa part bénéficié des bons soins de Tonga après 7 années passées en établissement itinérant.

Tortues grecques et tortues d'Herman

Les tortues grecques, en réalité originaire d’Afrique du Nord, font figures à tord d’animaux de compagnie peu exigeants aux yeux de bon nombre d’entre nous, au même titre que la tortue d’Herman qui survit quant à elle difficilement dans le Var et en Corse. Les premières sont fréquemment rapportées d’un séjour au Maghreb tandis que les secondes sont ramassées sans scrupules dans leur milieu. Seulement voilà, ces deux espèces sont menacées et bénéficient du plus haut niveau de protection au niveau de la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de la flore) impliquant notamment des autorisations strictes et des documents précis pour en permettre la détention. Chaque année, des tortues terrestres sont saisies par les douanes et apportées au parc de l’Auxois.

Gris du Gabon

L’on aurait pu citer des dizaines d’espèces de perroquets, perruches, cacatoès ou autre oiseaux exotiques apportés au parc par des particuliers las de subir les assauts vocaux de leurs captifs, ou légitimement embêtés de voir ces animaux si intelligents prisonniers d’une cage ridiculement petite. Pour le cas du perroquet gris du Gabon comme pour d’autres espèces s’ajoutent le statut de protection nécessitant là encore des autorisations faisant souvent défaut aux propriétaires des oiseaux qui nous les apportent de leur plein gré ou par le biais des autorités.

Iguanes

Tout part souvent d’un coup de coeur lorsque la décision est prise d’acheter un bébé iguane vert, une vingtaine de centimètres et très mignon. Mais l’absence de recherche sur les besoins de l’animal fait souvent vite déchanter les nouveaux acquéreurs : plus de 2m une fois adulte, un besoin d’espace important, des conditions de chaleur et d’hygrométrie précises, une alimentation quotidienne à base de végétaux frais, un engagement de plus de 10 ans,… Le petit lézard est devenu un énorme glouton parfois intimidant voire brutal. Tous les iguanes du parc de l’Auxois proviennent d’abandons de particuliers et sont souvent recueillis avec des problèmes de santé liées à de mauvaises conditions de détention. Ce n’est malheureusement pas un cas isolé chez les reptiles puisque de nombreux serpents connaissent également le même sort et nous sont régulièrement rapportés.

Magots

Atlas le mâle dominant de la petite bande de magots fait figure d’exception au parc de l’Auxois puisqu’il est, avec certaines tortues grecques (voir plus haut), le seul animal qui fut prélevé dans son milieu naturel. Non pas pour alimenter les parcs zoologiques qui ont banni cette pratique depuis longtemps, mais dans le cadre du trafic animalier dont est encore fortement victime ce macaque. Capturés jeunes, arrachés à leur groupe et à leurs forêts nord-africaines qui les ont vu naitre, ils sont destinés à se retrouver seuls dans une cage comme animal de compagnie, lorsqu’ils n’alimentent pas des réseaux de « combats de magots ». Les effets psychologiques sont dévastateurs pour ces animaux sociaux et très évolués qui deviennent rapidement agressifs. Heureusement, certains comme Atlas furent sauvés par le biais de saisies douanières et ont retrouvé une vie la plus naturelle possible aux côtés de leurs congénères.

Makis catta

Vedettes du Parc de l’Auxois, les makis catta se laissent approcher de très près dans leur espace d’immersion. C’est ici qu’ils ont pour la première fois connu la joie d’escalader les arbres, de se régaler de quelques bourgeons et feuillages ou encore de prendre des bains de soleil allongés sur l’herbe. Pour cause, la troupe de lémuriens vivait auparavant dans des conditions très insalubres chez un particulier les détenant illégalement. Sous le contrôle de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, ils furent libérés de leur volière étroite qui ne comportait ni abri chauffé, ni végétation et dont le sol était couvert d’excréments entassés depuis des années et même de cadavres.